Avec son premier roman Imago, Cyril Dion évoque à plusieurs reprises les écrits de Mahmoud Darwich et de Rûmi. Les connaissez-vous ?
Cyril Dion parle d’eux comme des monstres sacrés. Nadr, l’un des personnages principaux du roman possède deux livres, deux trésors, l’un est de Darwich, l’autre est de Rûmi.
En 2004, Cyril Dion a 26 ans et travaille pour la fondation Hommes de parole. C’est en tant que coordinateur du Congrès mondial des imams et rabbins pour la paix, qu’il fit, le même jour, la rencontre de Mahmoud Darwich et d’Arafat. C’est à ce moment qu’il a compris que la poésie est un moyen de se relier aux êtres humains, à l’intime, à quelque chose d’universel qui est capable de transcender les conflits et la souffrance.
Mahmoud Darwich est un poète palestinien de renommée mondiale, décédé en 2008. Ecrivain et journaliste, il s’est inscrit du côté de la résistance palestinienne, sans jamais se positionner que ce soit en héros ou en victime. On dit de sa poésie qu’elle est incisive et franche, quelque fois lyrique, mais aussi pleine d’amour et de mélancolie. Ses poèmes, très souvent chantés, abordent les thèmes de l’exil, l’amour, la guerre, la prison. Il dit : le poème ressemble à des nuages dont il faut transformer les formes en images, et les images surviennent lorsqu'elles trouvent leur cadence. Je commence invariablement par un tempo.
Djalâl Al-Dîn Rûmi est un poète persan du XIIIème siècle. D’une influence certaine sur le soufisme, il fut très vite surnommé par ses adeptes Mawlana (notre maître). Son nom est associé à l’ordre mevlevi dont les représentants sont les derviches tourneurs. Leur danse typique consiste à tourner sur eux-mêmes et a pour objectif d’élever la spiritualité de l’être humain.
L’œuvre de Rûmi est gigantesque. Il a écrit, entre autres plus de 25000 distiques (réunion de deux vers formant une maxime), 40 000 vers, 3500 odes, 2000 quatrains, 147 lettres…
Une sélection pour mieux comprendre l’univers de ces 2 hommes :