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A l’image d’Helen dans le roman  Ma dévotion , de nombreuses femmes ont compté dans la vie des artistes :


La notion provient de la mythologie grecque, où les muses étaient des déités qui habitaient sur le Mont Parnasse ou sur le Mont Hélicon et protégeaient les arts et les sciences. Aujourd’hui elle sont plutôt perçues comme les inspiratrices des artistes.

Lorsqu’Helen revient sur le déroulé de leur vie, on réalise qu’elle a tout fait pour que Franck soit libre d’explorer sa créativité, sans avoir à s’inquiéter des soucis du quotidien, et ce, dès leur arrivée à Amsterdam. Elle devient sa muse, sa compagne, son intendante, mais restera en marge, discrète, dans l’ombre de ce peintre, pour qui elle nourrissait des sentiments plus profonds. Présente pour assouvir ses pulsions amoureuses et artistiques, elle n’a malheureusement pas eu accès à son cœur…à son grand regret.

Voici quelques exemples de muses célèbres:

Dora Maar, avait déjà entamé une carrière de photographe, lorsque Paul Eluard la présente à Picasso. Une liaison dévastatrice, au bénéfice de l’artiste, est née. Elle s’est donnée toute entière, abandonnant ainsi ses ambitions et son art. Il y a bien le reportage photo qu’elle a fait sur le travail de Guernica qui perdure, mais elle se réfugiera dans la solitude, et la religion, pour oublier les ravages de la rupture.

Gala de son vrai nom : Elena Ivanovna Diakonova, d’origine Russe, cette jeune fille, atteinte de tuberculose, est placée dans un sanatorium. Elle y rencontre Eugène Grindel, qui sera connu plus tard sous le nom de Paul Eluard. Animés tous deux par la passion de la lecture, ils se lient d’une grande amitié, qui évoluera vers des fiançailles, avant que Paul Eluard ne parte pour le front. En 1917 ils se marient, quittent la Russie, et partent vivre en France.
Ils fréquentent alors les surréalistes, et font la connaissance de Salvador Dali, lorsque celui-ci vient présenter son film : Un chien andalou, réalisé avec Luis Buñuel. Dali les invite à passer l’été dans sa maison de Cadaquès et tombe follement amoureux d’Elena. Elle deviendra sa muse absolue, elle sera sa Galuchka, sa Gradiva, sa Gala. Présente dans toutes ses fantaisies, et dans de nombreuses œuvres, leurs destins ne se sépareront qu’avec la mort.

Lou Andréa Salomé est vraiment différente des muses soumises et adoratrices qui ont croisées le chemin des artistes. Femme moderne, avide de savoir et de liberté, y compris sexuelle, elle va ouvrir de nouveaux horizons, et se placera en égérie féministe, créant une passerelle entre deux siècles.
Elle croise tout d’abord la route de Nietzche à l’âge de 21 ans, celui-ci brûlera de passion pour elle, et l’initiera à sa philosophie, mais elle ne s’offrira jamais intimement à l’homme. Quelques Années plus tard elle rencontre Rilke, de 14 ans son cadet, celui-ci est un jeune poète, avec lequel elle vivra sa première passion physique. L’amour dure 3 ans mais l’amitié elle, durera 20 ans.
C’est enfin d’une figure paternelle qu’elle se rapproche en la personne de Freud, auprès de qui elle se veut « artiste de la psychanalyse ».


Camille Claudel est Inscrite aux cours de l’Académie de la Grande Chaumière car l'école des Beaux-Arts était alors interdite aux femmes. Alfred Boucher corrige de temps à autre le travail de Camille et ses camarades de chambrée, mais il doit partir pour l’Italie dès 1882 et c’est à Auguste Rodin, son ami qu’il confie ses jeunes élèves.
Les premières œuvres que Camille Claudel montre à Rodin lui font forte impression, et Rodin tombe rapidement amoureux de la jeune artiste. Cette liaison inspire les deux sculpteurs, dont les œuvres fonctionnent pendant quelques temps, comme autant de déclarations d’amour.
Toutefois, Rodin ne veut pas quitter sa femme, et devant la violence de la réaction de Camille, il préfère partir dans la nouvelle demeure qu’il vient d’acheter.
Camille sera internée jusqu’à sa mort, mais Rodin veillera à lui assurer des revenus réguliers.

 

Frida Kahlo, victime d’un accident de voiture, est hospitalisée et alitée pendant de longues semaines. Elle demande à ce qu’on lui installe un miroir, et profite de ce temps, pour peindre des autoportraits qui traduiront sa souffrance. Elle rencontre Diego Rivera, et lui demande ce qu’il en pense, celui-ci, déjà peintre reconnu, trouve son travail, et surtout Frida, fabuleuse et fascinante.
Nait alors une idylle dévastatrice, ou chacun se nourrira de l’autre, et de lui-même, pour tenter d’éveiller les consciences populaires, à travers leur art. Certains tableaux les représentant, témoignent de cette influence qu’ils ont eu l’un pour l’autre.
Tous deux unis par l’amour de la peinture, l’un, Diego Rivera, devenu héros national, prophète de la culture amérindienne, l’autre, Frida Kahlo, qui travailla jusqu’à son dernier souffle, couchée, presque paralysée. 

 

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